Cela serait comme une déposition de police, comme le titre de la chanson `Est-ce ainsi que les hommes vivent` ou le Ecce Homo Nietzschéen sous-titré ‘’Comment l’on devient ce qu’on est’’. Ce puzzle pourrait se mettre à plat, mais il manquerait toujours des pièces alors que d’;autres ajusteraient facilement. Il pourrait aller vers l’avenir en effaçant ses traces. Mais non il suit sa route, même si il a oublié avec le temps pourquoi il la prenait. Es-ce que s’était le goût de l’aventure, l’envie de s’évader. Fuir sans cesse pour se réveiller chaque jour dans de nouveaux lits.
Marcher dans les sentiers du Vercors, aller sur les points culminants des massifs de la Chartreuse, s’enfermer dans les galeries sombres et austère du métro Bruxellois, chanter sur le parvis de la Gare de Lyon, pour finir sans cesse entre les espaces. Comme un élastique qui se tendrait et détendrait machinalement sans jamais toucher le point de non retour. Il a toujours été là, sans être là. Dans des espaces de vie vide, il n’est pas là, il est toujours entre. Il suivrait alors sa route et ce que l’;on viendrait de voir ne serait déjà plus que du passé obsolète. C’est le fleuve d’Héraclite où l’on ne se baigne jamais deux fois dans la même eau. Qui avec le temps fait dé-garnir le calcaire sur les pierres, marques de leurs passé endormi. Il poserait une question laissée en suspend, comme un poison qui se glisserait entre les traverses des rails. Qui chaque jour essayerait de se régler, se chronométrer, se réveiller pour devenir une meilleure version de soit même. Où allons nous et pourquoi ? Mais non, il échappe a cette question mais ne peut échapper a une autre, l’envie de prendre le train.